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Youhou les Mélomaniacs !

C'est LE marronnier ! Chaque année les media en font des caisses : c'est la rentrée scolaire. 
Alors pour ne pas avoir l'air d'un gland, va pour le marronnier ! 
Vision archaïque et poussiéreuse pour Mireille Mathieu, vision un peu allumée de Jacques Prévert chantée par Yves Montand, vision pas très sage de Christian Delagrange ou d'Images, nous en gardons des souvenirs mitigés parfois bien éloignés de la nostalgie d'Alain Souchon. Pour les Stray Kids, pas de doute c'est discipline discipline, pas le genre de Pink Floyd ou d'AC/DC. Pour les instits et les profs, pas sûr qu'ils se reconnaissent dans la vision de Bernard Sauvat.

Dans l'actu de ce matin, une page se tourne avec le décès de José Sébéloué, le souriant chanteur-guitariste de la Compagnie Créole, qui rejoint la longue liste des chanteurs et musiciens morts cette année (voir plus loin).

Ne me demandez pas ce qui m'est passé par la tête - peut-être l'évocation de mon arrière grand' mère - mais j'ai fait une grave fixette sur les Adèle !

Pauvre Adèle qui est passée à la postérité via une exclamation populaire "Putain d'Adèle !" qui a inspiré un cours savoureux de linguistique populaire au groupe Aïoli.
Devenue muse malgré elle, elle a inspiré des pensées coquines à Pierre Perret, une petite ritournelle presque aussi coquine à Bourvil et un sensuel cha-cha-cha à Henri Salvador. Adèle a même inspiré  la rockeuse Catherine Ringer. Adèle en jazz avec Stéphane Grappelli, en rap mélodique, romantique, sensible et nostalgique avec Eta.
Et il y a bien sûr les artistes et l'occasion de faire des découvertes.
Incontournable et la plus célèbre, la britannique Adèle, à ne pas confondre avec notre Adèle nationale, gouailleuse et pétillante. Ce fut l'occasion de retrouver les rockeurs cherbourgeois d'Adèle H qui, après 17 ans d'absence, remontaient sur scène en 2020 avec leur rock chiadé et leurs textes inspirés.
Dans des styles très différents, deux Adèle m'ont charmée. Adèle Bloemendaal, star aux Pays Bas et femme aux multiples talents, du cabaret au cinéma, en passant par la télé ou la littérature, a trouvé le temps d'enregistrer six albums. Et Adèle Blanchin, vous connaissez ? Moi non plus, jusqu'à toute à l'heure et c'est une chouette découverte ! Derrière le nom "bien d'cheu nous" se cache une musicienne réputée comme une des spécialistes mondiales de dijeridoo, cet instrument à vent utilisé par les Aborigènes du nord de l'Australie.
Après l'arrière grand' mère, je voudrais la Tante Adèle et la Famille qui aborde la crise de la quarantaine avec humour.

Aaaah ! Vieillir... c'est pas une sinécure. Et en couple, ce n'est pas forcément plus facile, qu'on s'appelle Michel Simon ou Charles Aznavour, à moins d'un divorce à la Goldman. Pour Line Renaud, ça va bien merci (on dirait une pub pour l'ex Twitter !) qui comme Serge Gainsbourg, Jane Birkin et Franck Alamo nous emmènent dans le monde ludique des onomatopées. Comme Sheila qui tire à vue.
On dit que vingt ans c'est le bel âge, en tout cas c'est celui du deuxième album du groupe Linkin Park qui fait son grand retour cette année pour fêter ça. Également dans le TOP 50 de cet année, un nom : Master KG. Il aura attendu 4 ans pour qu'un de ses titres entre enfin dans nos hits et c'est bien dommage car la fusion électro-dance + musique sud africaine et langue bantoue est une réussite !
Sans transition, puisqu'on parle de l'Afrique et que mon esprit tordu a parfois de drôles d'associations d'idées, c'est la Garde Républicaine qui joue... Niger-Niger, Wagner en douceur (c'est pas une blague) et Charles Gounod qui exalte l'héroïsme à la grand' papa !

Je ne sais pas si 78 fut une "très mauvaise année pour les papes" dixit Coluche, mais 2023 a vu disparaître de grands noms de la chanson, parfois dans le silence. Vous en retrouverez certains, en souhaitant que la liste ne s'allonge pas trop en attendant la fin décembre.

Hommages

Heureusement, la musique reste... Bonne écoute !