Si vous êtes un fidèle Mélomaniac, peut-être vous rappelez-vous ce suspens haletant et savamment entretenu par votre fidèle servante concernant un certain Spencer Elden, plus connu sous le surnom de "bébé Nirvana".

Dans un article du 6 janvier, je vous dévoilais les dessous de l'affaire qui opposait Spencer Elden à tous les membres survivants de Nirvana, à Universal Music, à tous les ayant-droit, au photographe Kirk Weddle (au total 15 personnes).

Spencer Elden demandait pas moins de 150 000 $ de dommages et intérêts, plus des dommages et intérêts à vie, à chacun soit la somme rondelette de 2,5 M $.

Après avoir modifié 4 fois sa plainte pour la rendre "viable" le dernier volet de ce feuilleton juridico-médiatique portait sur le fait de déterminer si il s'agissait bien de pédopornographie.

Un des avocats pénalistes des défendeurs, Matthew Matejcek, rappelait ce qui définit le caractère pédopornographique outre-Atlantique :

Elle doit faire appel à l'intérêt lubrique du spectateur. Ce qui va être en jeu ici, c'est de savoir si cette pochette d'album incite l'intérêt lubrique, la stimulation sexuelle ou la jouissance du spectateur. Et je pense qu'il est assez clair que ce n'est pas le but recherché.

 Le 5 septembre, le juge Fernando M. Olguin du district de Californie a rendu sa décision, rejetant l'appel de Spencer Elden (source CNN).

En bref, étant donné qu'il n'est pas contesté que [Spencer Elden] n'a pas déposé sa plainte dans les dix ans suivant la découverte d'une violation... le tribunal conclut que sa demande est hors délai. [...]
Comme le demandeur a eu l'occasion de remédier aux lacunes de sa plainte concernant le délai de prescription, le tribunal est persuadé qu'il serait inutile de lui donner une quatrième occasion de déposer une plainte modifiée."

Mais quand il s'agit de gros sous, les avocats d'Elden n'envisagent pas de lâcher l'affaire. Au civil ?

Allez, Spencer ! Dans la vie tout finit par des chansons ! Tu pourras chanter "J'ai touché l'fond d'la piscine".