• Gloria Lasso - CompilationLe temps passe et fait son œuvre, parfois avec cruauté, condamnant certains artistes à l'oubli après une période de gloire.

    Gloria Lasso en fait partie et pourtant elle a marqué une époque par un répertoire qui a séduit et une personnalité attachante, libre et truculente.

    Elle fut une star en France, dans les années 50, une vedette au Mexique, et fit quelques come back plus ou moins retentissants.
    Lors de ses participations aux Grosses Têtes avec l'équipe de Philippe Bouvard qui fit les belles heures de l'émission, elle ne mâchait pas ses mots et plaisantait volontiers sur ce qui fit une partie de sa légende : son amour des hommes et ses maris. Elle en aurait eu neuf, six officiels d'après d'autres et se tailla ainsi une réputation de croqueuse d'hommes.

    Mais ce qu'il faut retenir de Gloria Lasso, c'est son talent et une voix qui fit les belles heures de la variété franco-espagnole.

    Une artiste à redécouvrir.

     

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  • Jean Sablon, éternel charmeurJean SABLON eût-il vécu aujourd'hui, qu'il aurait pulvérisé les Clooney et les Bruel au palmarès des grands séducteurs tant auprès des femmes qu'auprès des hommes !

    C'est une "gueule", avec un sourire à la Clark Gable, une vraie gueule loin des standards aseptisés de notre siècle.
    C'est une voix qui bercera deux ou trois générations à travers des tubes qui feront le tour du monde de Ce petit chemin à Vous qui passez sans me voir avec un détour par Syracuse. Auteur, compositeur et interprète, il a côtoyé les plus grands.

    Focus sur la carrière de celui que les Américains appelaient The French Singing Troubadour.

     

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  • Régine, celle que l'on appelait la "Reine de la Nuit", est décédée aujourd'hui à l'âge de 92 ans.

    Si elle a traversé ces deux premières décennies du XXIème siècle dans la discrétion - sinon l'oubli - elle fut une star et même une icône dans la deuxième moitié du XXème siècle.

    Régine : chanteuse et femme de tête

    Retour sur le parcours atypique d'une femme moderne et d'une artiste hors normes.

     

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  • Pauline Carton... (ben quoi ? Y a bien eu Plastic Bertrand !)

    Un nom injustement oublié et puisque nous sommes dans les journées du patrimoine, j'en profite pour partager avec vous ce grand moment de chanson et de diction, avec une actrice incontournable de la première moitié du 20ème siècle.

    Pauline Carton et Michel Simon

     

    Pauline Carton est née dans une famille bourgeoise mais progressiste (aujourd'hui on dirait sociale démocrate) le 4 juillet 1884 à Biarritz et est décédée à Paris le 17 juin 1974.
    Le moins qu'on puisse dire est qu'elle a eu une vie bien remplie !

    Derrière la bouille, une tronche

    Éclipsée par la personnalité exubérante d'Arletty, cette biarrote avait pourtant la même gouaille de titi parisien et un humour décapant.

    Pauline Carton, c'est d'abord une bouille. Elle n'a pas la séduction d'une Arletty, d'une Yvonne Printemps, stars de l'époque.
    On la cantonne souvent aux rôles de bonnes ou femme "du peuple", mais ce physique ne l'empêchera pas de tourner dans plus de 250 films, aux côtés des plus grands (Fernandel, Michel Simon, Sacha Guitry), de jouer environ une trentaine de pièces de théâtre, de tourner pour la télévision, d'animer des émissions de radio et, d'écrire des livres !

    Pour l'époque, c'est une femme émancipée : les tâches ménagères, le mariage et les contraintes, en général, ce n'est pas son truc !

    Pauline Carton n'est pas qu'une bouille. C'est une "tronche" !

    Lettrée et cultivée, elle allie, en plus, une vivacité d'esprit à une mémoire qui pousserait un microprocesseur au suicide. Avec tant de qualités, on pourrait craindre qu'elle ne chopât le melon, mais son sens de l'humour et de l'autodérision prouve qu'il n'en est rien, et Marthe Mercadier la cite dans ses mémoires.

    Quand j'étais jeune, j'avais le visage lisse et des robes plissées, maintenant, c'est le contraire

    Même Arletty qui avait l'admiration plutôt chiche, écrira à son tour :

    Pauline [...] était d'un niveau supérieur, tant au niveau culturel qu'intellectuel. Trop souvent, elle était cantonnée dans les rôles de bonnes : peut-être avait-elle l'âme d'un premier rôle, sans en avoir malgré tout le physique

    Il est hautement probable que ce sont toutes ces qualités qui lièrent Sacha Guitry et Pauline Carton par une amitié indéfectible. Outre le fait qu'il l'a fit jouer dans vingt-deux de ses films, il fit d'elle une assistante officieuse, efficace et de toute confiance.

    Les Palétuviers, la leçon de diction

    J'ai déjà mentionné ici les 78 tours de ma grand' mère et sa joie de me les faire découvrir.

    Dans ma famille, du côté maternel, on ne rigolait pas avec l'instruction ce qui passait par une bonne élocution.
    Comme tout le monde, j'eus droit à la terrible phrase, à répéter de plus en plus vite "J'ai vu six sots suçant six cent six saucisses, six en sauce et six cents sans sauce" (sur laquelle je butte encore).

    Outre le sens de la pédagogie, mon pépé avait aussi le sens de l'humour.
    Il estima que parfaire mon élocution en musique était une bonne idée. C'est ainsi que Ray Ventura (Les Chemises de l'archiduchesse) devint mon répétiteur "attitré" par 78 T interposé.

    Ça marcha si bien qu'il ressortit le 78 tours pressé en 1936, extrait de l'opérette Toi c'est moi, sur lequel Pauline Carton reprend avec André Berley le titre créé en 1934 avec Koval.
    C'est ainsi que fière comme Artaban, je défilais dans le couloir de mes autres grands parents, beuglant à tue-tête du haut de mes 5 ans "Aimons-nous sous les palé, Prends-moi sous les létu, Aimons-nous sous l’évier!", non sans me demander comment on pouvait tenir debout sous les laitues !

    Par contre, je mis un peu de temps à comprendre pourquoi cette chanson n'amusait que modérément ma mère, quand c'était sa fille qui la chantait ¿

    ► Paroles

     

    Marie-Laforêt en fit une reprise, avec Alain Weill, reprise sur laquelle je ne m'exprimerai pas par courtoisie pour toi cher Auditeur.

     


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