Rarement chanson aura autant sonné comme une profession de foi : "Donnez une chance à la Paix".

La guerre en Ukraine bien sûr, mais au Yémen, en Syrie (hé oui... c'est pas fini), en Afrique, en Afghanistan, sans parler de la situation dramatique dans d'autres pays en ébullition comme le Brésil, l'Argentine... Finalement, on irait plus vite en énumérant les pays où règne la Paix, y compris la paix sociale.

Cinquante trois ans après sa création, Give Peace a Chance fit l'évènement musical européen en ce matin du 4 mars 2022.

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Une tradition cynique instaurée par les gardes tant SA que SS, voulaient que les prisonniers chantent en allant au travail et leurs geôliers les encourageaient à composer un hymne propre à leur camp.

Au camp du Borgermoor, l'initiative vint des détenus eux-mêmes. 
Les nazis avaient autorisé les détenus à organiser des activités culturelles sur leur temps libre dominical, quand il en avaient encore la force. C'était une façon de résister moralement.

Quand Die Moorsoldaten fut composé, on était encore à la genèse de l'univers concentrationnaire, qui au fil de son extension comptera envirion 980 camps dont les Alliés découvriront l'horrible réalité douze ans après l'ouverture du premier camp d'Oranienbourg.

(Dachau 1933)

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A force d'utiliser le mot "culte", y compris dans ces colonnes, le jour où son utilisation s'impose, il a tellement été vidé de son sens qu'il ne veut plus rien dire..
En fait, concernant le morceau que je vous propose aujourd'hui, c'est le mot "cultissime" qui me paraît le plus approprié.

L'été, le temps de l'insouciance bien gagnée, pieds dans l'eau et chapeau de paille... Ah ! la belle saison d'été, Summertime en anglais.

Toutes les générations connaissent Summertime, et pratiquement chacun a sa version de Summertime, la chanson ayant été reprise et adaptée des milliers de fois à travers les époques et les styles.

Au point qu'aujourd'hui beaucoup ont oublié l'histoire de Summertime et son sens profond.
Aussi vous proposé-je un petit panorama non exhaustif de ce titre... cultissime.

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6 août 1945. (heures Japon)

02:45 am : la tour de contrôle de Tinian (Îles Marianne Pacifique) autorise le décollage d'un Boeing Superfortress B29, avec à son bord 12 hommes et une charge de 7,5 tonnes, dont Little Boy.

La veille son commandant, le colonel Paul Tibbets a baptisé l'avion, pour que ce géant des airs et Little Boy soient "sous une bonne étoile". Il donne au super bombardier le nom de sa propre mère : Enola Gay.
Little Boy a été bénie par le père George Zabelka, tout comme Fat Man qui sera larguée sur Nagasaki.

07:25:01 : "Visibilité 10 milles, couche de nuages, 2/10 à 4500m."
Ce rapport météo du commandant du B29 qui escorte l'Enola Gay est une bonne nouvelle pour Tibbets et ses hommes : l'objectif sera dégagé mais la couche de nuages les dissimule aux yeux de la défense aérienne japonaise.

07:30 : le capitaine Sterling "Deak" Parsons active Little Boy.

08:15:17 : Little Boy, la première bombe atomique, est larguée sur la ville de Hiroshima.

08:19 : le capitaine Robert Lewis (copilote) "Mon Dieu ! Qu'avons-nous fait ?!", tandis que Tibbets se réjouit qu'il n'y ait aucun blessé.

Nombre de morts sur les 6 semaines qui suivent le 6 août 1945 : 150 000. En 1994, avec ceux qui décèdent des suites, le chiffre est de 186 940.
Le 9 août, Fat Man tombe sur Nagasaki. 70 000 morts recensés dans les jours qui suivent, 102 275 en 1994.

Victimes anonymes. Comme on a oublié le nom des équipages et celui du colonnel Tibbets.

Mais personne n'oubliera le nom de sa mère.

►Paroles et traduction

Il y a des références historiques dont on se demande si elles sont vraiment flatteuses... mais qui semblent s'imposer d'elles-mêmes.

Après le foutraque "Bojo", place à la raideur so british de Lizz Truss, la nouvelle première ministre britannique. Un nom revient dans la mémoire collective des Britanniques : Margaret Thatcher, la dame de fer.

Faute de sortir le champagne, je ne peux pas ne pas fêter l'évènement... à ma façon.

Nous sommes en 1985.
Mitterrand est à l'Élysée et Renaud est toujours le "chanteur énervant" préféré des Français, qui dézingue à tout va réacs, fachos et gros capitalistes.

Outre-Manche, Margaret Thatcher occupe le 10 Downing Street depuis 1979.
Arrivée à son poste en pleine crise poncutée de grèves dures, elle mettra en place une politique libérale dure (qui n'est pas sans rappeler l'orientation actuelle de notre pouvoir) qui fait le bonheur de la Finance et de l'oligopole en se débarrassant des corps intermédiaires, en privatisant les services publiques (le service de santé britannique devient enfin aussi inégalitaire que qu'aux USA). Riches de plus en plus riches, pauvres de plus en plus pauvres...

Margaret Thatcher, on l'aime, ou on la déteste. Les soviétiques la baptisent "la dame de fer de l'occident". Quant à Jacques Chirac, alors premier ministre de coalition, il a du mal ! Lors d'une négociation autout de la PAC où Thatcher a des prétentions qui ne passent pas, il craque pendant une pause.
Oubliant que les micros sont toujours ouverts, il s'écrie, exaspéré :"Qu'est qu'elle veut ?! Mes couilles sur un plateau ??!!!".

Le drame qui a inspiré Renaud

Dans ce contexte dur, un phénomène s'est développé outre-Manche : le hooliganisme.

Le hooliganisme n'est pas propre à la Grande Bretagne mais ce qui le distingue, c'est son "exportation". Chaque match opposant une équipe anglaise à une autre équipe européenne est un match à haut risque qui donne des sueurs froides aux pays qui les reçoivent.

Les demandes de la FIFA et des pouvoirs publics européens auprès de la première ministre britannique de prendre des mesures contre les hooligans, dont les plus violents sont bien connus de la police anglaise, se heurtent à l'indifférence de la dame de fer.

Bruxelles, 29 mai 1985.

Ce jour là, le stade du Heysel accueille la finale de la Coupe d'Europe des clubs Champions qui oppose Liverpool à la Juventus de Turin.
Les hooligans veulent en découdre avec les supporters italiens et chargent. Dans les tribunes c'est la panique devant cette horde sauvage et un mouvement de panique provoque une énorme bousculade : 39 spectateurs mourront, pétinés par la foule terrifiée (32 italiens, 4 Belges, 2 Français et un nord Irlandais) et 450 blessés.

Pour Renaud, c'en est trop !

Cet évènement lui inspire une chanson dénonçant la connerie masculine, leur brutalité et rendant un hommage aux femmes dépourvues de cet instinct de violence.
Sauf une qui, aux yeux du chanteur, dont l'attitude et la gouvernance la mettent au ban des femmes : Margaret Thatcher.
Il livrera le fond de sa pensée au micro de Philippe Bachmann dans l'émission "Effraction" :

D’une femme au pouvoir, on attend peut-être une attitude plus humaine que d’un homme. Et il se trouve que si sa politique était menée par un homme dans une dictature quelconque, un État totalitaire, ce serait inacceptable. Mais venant d’une femme dirigeant une démocratie, c’est encore plus inacceptable

La chanson fait un tabac en France malgré des polémiques, et fera les délices des opposants de la première ministre au Royaume Uni. A noter que France Bleu censurera la chanson pendant plusieurs jours après le décès de Miss Maggie en 2013.

Good luck Lizz !

• Paroles

Vous avez remarqué comme notre cerveau est un vrai jukebox, prêt à jouer en toute circonstance ?
Sous la douche... Et vlan ! Passe-moi l'épooongeu ♫
Dans le métro aux heures de pointe... Mais qu'est-ce qu'on est serré ♪, au fond de cette boîte ♫
Où quand la belle-doche déboule pour une inspection surprise... Casse-toi ! Tu pues ♪ et marche à l'ombre ♫

Mais le calvaire, c'est quand arrive au boulot ! Pour peu qu'on ne soit pas en forme, il y a cette petite ritournelle qui tourne en boucle jusqu'à l'heure de la sortiiie ♪ c'est l'meilleur moment d'la journée ♫. Elle est là et ne nous quitte plus :

Travailler ♪ C'est trop dur ♫

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