Décidément, depuis quelques jours j'ai l'impression de tenir une rubrique nécrologique... J'avais prévu de consacrer un billet à ce groupe mythique un peu plus tard mais l'actualité fait que ce sera donc aujourd'hui.

Le décès de Ronald Bell aujourd'hui (le 9 aux USA) à l'âge de 68 ans, bouscule mes projets et c'est, hélas, l'occasion de rendre hommage à ce groupe qui a marqué une des plus belles pages de l'album souvenirs de l'époque disco et funk.

Ronald qui ?
Et si je vous dis Kool and The Gang ?

Papa Bell a deux passions, la boxe et le jazz qu'il partage avec un de ses amis, Miles Davis. Il transmet sa passion du jazz à ses fistons Robert et Ronald et quand Miles Davis vient à la maison pour quelques conseils sur la boxe, il n'hésite pas à en donner en retour sur le jazz aux deux garçons.

En 1964 les deux frères rameutent des copains pour créer un groupe de jazz qu'ils baptiseront les "Jazziacs". Les ados côtoient les grands noms du jazz amis de Bell père et ceux-ci ne seront pas avares de conseils techniques qui font évoluer le groupe.

La carrière des Jazziacs démarre doucement.
Ils accompagneront les Four Tops ou encore le groupe Temptation, Ils changeront plusieurs fois de nom pour devenir les Kool and the Flames, en hommage à leur idole, James Brown, leur célèbre contemporain. Ils commencent à se tailler une solide réputation sur la scène new-yorkaise et jouent à Greenwich Village ou à l'Apollo Theater de Harlem. Bien qu'autodidacte de la musique, Ronald est le compositeur majeur du groupe et sous son influence les Kool and the Flames vont fusionner plusieurs styles qui lui conféreront leur originalité sonore. Au jazz s'ajoutent les influences blues, soul, celle de la Motown qui est alors à son zénith et bien sûr les influences de James Brown. Ils baptiseront eux-mêmes ce style jazz-funk.

En 1969 ils changent de nom, pour la dernière fois, en signant leur premier contrat avec le producteur Gene Redd, afin qu'il n'y ait pas de confusion avec le groupe de James Brown.
Kool and the Gang est né.

Ils commencent à connaître leurs premiers succès commerciaux tout en conservent leur son à dominance jazzy au début des années 70 et leur album "Wild and Peaceful" sortit en 1973 assoit leur notoriété. Même James Brown les cite en référence.

Fin des années 70, le disco va mettre la fusée Kool and the Gang sur orbite.

Le groupe recrute un nouveau chanteur, James JT Taylor et s'associe avec le célèbre arrangeur Eumir Deodato (2001 Odyssée de l'espace de Stanley Kübrick) avec qui il travaillera dix ans.

1979 marque la consécration internationale de Kool and the Gang avec leur premier succès Ladies Night extrait de l'album éponyme. Ils squattent les premières places des charts avec des titres comme Celebration, Get down on it ou encore Fresh et bien d'autres.
Ils se distinguent des tubes qui sortent en chaîne par leur style jazz-funk qu'ils marient aux beats disco, appuyé par des lignes de cuivre puissantes.
Quant à leurs prestations scéniques, elles sont tout simplement impressionnantes !

Contrairement à la plupart des icônes du disco, Kool and the Gang tournait encore à ce jour. Avec James Brown, ils restent les artistes les plus samplés et leurs titres sont remixés et repris par de nombreux artistes. Le groupe aux 70 millions de disques vendus influence le R'nB, ils collectionnent les distinctions prestigieuses et affiche un record de longévité enviable, sans pour autant faire de concession aux modes.

Quel en sera l'avenir sans Ronald "Kool" Bell ?
Gageons que Kool and the Gang continuera encore longtemps à nous faire danser.