• Vous ne connaissez pas HK et les Saltimbanks ? Moi non plus.

    Et pourtant tout le monde en France (mais aussi au Québec) connait un de leurs refrains mais j'y reviendrai demain.

    Le groupe lillois est né en 2009 et sort du registre habituel de son leader Kaddour Hadadi (dit HK) qui souhaite passer du hip hop à un son plus musique du monde.

    Le groupe sort son premier album en 2011, un album qui affirme leur côté engagé.

    Pour les Autres est un titre plein de tendresse, de tristesse aussi, un hommage vibrant au personnel de la santé publique.
    Attention ! il y a deux gros menteurs sur ce clip, sauras-tu les retrouver ?
    (images CHU de Rouen, de Toulouse)

     


    2 commentaires
  • Hier je vous proposais la dernière chanson du groupe HK Saltimbanks, Pour les Autres, écrite en hommage au personnel des hôpitaux publics.
    Dans la présentation, j'écrivais que si le nom de HK Saltimbanks ne vous évoquait rien, vous connaissiez forcément le refrain d'une de leurs chansons : On lâche rien !

    De cortèges en manifs s'est créé un véritable "best of" de slogans et de chants qui ressortent régulièrement sans avoir pris une ride.
    De l'inusable "CRS SS !", en passant par "Tous ensemble ! Tous ensemble ! Ouais ! Ouais !" de décembre 1995 à "Juppé ! si tu savais ! Ta réformeuh, ta réformeuh ! Juppé ! si tu savais ! Ta réforme où on s'la met ! Au cul ! Aucune hésitation !... ♫" c'est une véritable audiothèque contestataire qui s'est constituée.
    De gauche à droite on rivalise d'inspiration, avec un avantage à la "gauche" pour la créativité. Internet fait le reste.

    Novembre 2010.
    C'est la fin du règne Sarkozy qui a durablement clivé la France, mettant fin à la vision plutôt protectrice que l'on attribuait au chef de l'État même dans l'opposition. Le président bling bling qui annonçait le président des riches, a définitivement désacralisé la fonction.
    2010 c'est une réforme des retraites à la serpe, c'est la grogne des hôpitaux publics (déjà !), c'est l'époque des Indignés face a une gouvernance qui, au creux de sa popularité, optait pour la brutalité.
    2010 marque un autre tournant dans la contestation : l'apparition des manifestations spontanées, c'est-à-dire non déclarées dont on connait maintenant le plus grand exemple avec le mouvement des Gilets Jaunes.
    C'est dans ce contexte que sort la chanson On lâche rien qui est devenu un hymne des luttes populaires.

    Le succès et la durabilité de cette chanson réside dans un texte engagé et fédérateur qui dénonce la condition de tous les laissés pour compte de l'ultra libéralisme, d'une part, mais surtout un refrain efficace, rythmé et simple à retenir qui sera repris lors des Nuits debout de 2016/17 et par les Gilets Jaunes.

    Et je vous fais le pari qu'on la retrouvera au hit parade du pavé et des ronds points dans quelques mois !

     

     


    4 commentaires
  • "Il faut tourner 7 fois sa langue dans sa bouche avant de parler" conseille le dicton populaire.
    Oui mais voilà, le mot "populaire" n'appartient pas au champ lexical du président qui se croit roi. Et l'homme, un brin narcissique, aimant s'écouter parler plus qu'il n'écoute les autres, aime les punch lines comme on dit aujourd'hui : ça fait de belles images au JT. Sauf que c'est le peuple qui écoute les JT et comme le peuple est un peu con, v'là t-y pas qu'il prend tout au pied de la lettre.
    Chronique d'un effet boomerang.

    Juillet 2018. En plein scandale Benalla, le premier d'une série qui sera longue, Macron s'adresse à ses troupes et lance : "On ne peut pas être chef par beau temps. S'ils veulent un responsable, il est devant vous. Qu'ils viennent le chercher. Et ce responsable, il répond au peuple français, au peuple souverain".
    17 novembre 2018. Le "peuple souverain" fait entendre sa voix, vêtu de gilets jaunes, et entame le plus long mouvement de contestation de l'histoire de France depuis la naissance de la République. Et comme pour tout mouvement social, naissent de nouveaux slogans et de nouveaux "hymnes".

    "On est là" en est un, repris par les avocats ou les soignants à l'attention de leurs ministres de tutelle. Mais un autre chant "jaune" se rappelle au bon souvenir de Macron, reprenant sa petite phrase de juillet 2018 : On vient te chercher.

    Fallait pas nous le dire deux fois !

     


    2 commentaires
  • Photo Sylvie Ruau Detaille pour Valeurs actuellesAujourd'hui je vous présente un artiste que vous ne verrez probablement jamais dans une grande émission de variétés, dont vous aurez peu de chance de trouver les CDs en tête des gondoles des grands distributeurs de musique.
    Et autant le préciser d'emblée Jean-Pax Mefret et moi sommes aux antipodes du paysage politique.
    Mais alors pourquoi parler de lui ? D'abord parce que je suis pour la liberté d'expression dès lors où elle ne prône pas la haine d'une part, parce que je n'aime pas la fausse bien-pensance qui ostracise certains artistes d'autre part et enfin parce que au-delà de son idéologie il témoigne de pages de notre histoire ignorées des plus jeunes et de plus en plus passées sous silence dans les cours d'histoire.

    Jean-Pax Mefret est né en en septembre 1944 à Alger où son père avait été envoyé par l'OSS pour préparer le débarquement allié de 1942 en Afrique du Nord (opération Torch).
    En 1954 il assiste aux prémices de la Guerre d'Algérie et en 1960 il participera à la journée des barricades (Les barricades). Il sera arrêté pour son activisme, entre autre pour son rôle d'agent de liaison de l'OAS. Il sera rapatrié en France en 1962.

    Il sera journaliste à Minute (journal d'extrême droite) dont il démissionnera puis à l'Aurore et au Figaro Magazine. Il sera reporter de guerre et mènera des enquêtes majeures sur le terrorisme international.

    Sa carrière d'auteur interprète commence au début des années 60.

     

    Lire la suite...


    2 commentaires
  • Il se faisait discret ces dernières années, notre Pierrot national !

    Mais à 85 ans il a toujours bon pied bon œil (malicieux) et la plume acérée.

    Si la musique est enlevée et joyeuse, le propos est mi-figue mi-raisin et sans concession.
    En quelques notes, Pierre Perret résume une situation qui a parfois frisé l'ubuesque et... je vous laisse savourer la conclusion.

     


    2 commentaires
  • Tandis qu'en 1997 Ricky Martin (Maria), Lara Fabian (Tout), ou encore Pascal Obispo (Lucie) Andrea Bocelli (Con te partiro) et la Madonna (Don't cry for me Argentina) cartonnaient dans les hits français en me laissant plutôt indifférente, un clip allait s'imposer pendant plus de quatre mois.

    Il faut dire que dans la programmation de clips de M6, voir s'afficher le visage du Che Guevara et entendre un bruit de tir est assez inhabituel pour attirer mon attention !

    Figure mythique de la révolution castriste et des mouvements révolutionnaires sud-américains, le Che Guevara deviendra un personnage presque de légende et en 1965 (avant l'assassinat du Che) le compositeur Carlos Puebla lui dédit cette chanson, Hasta Siempre, Commandante (Pour toujours, Commandant) après avoir entendu Fidel Castro lire publiquement une lettre du Che qui est parti lutter au Congo Belge, laissant ses fans cubains orphelins.
    Los Machucambos ramène cette chanson en France et Hasta Siempre sera reprise sur les barricades et à la Sorbonne en mai 68.

    Laurent Boutonnat, le cinéaste à l'origine du succès de Mylène Farmer, cherchait une interprète sachant l'espagnol pour interpréter Hasta Siempre avec sens. On lui présente la jeune actrice Nathalie Cardone, au tempérament... révolutionnaire et ça matche.
    Tourné à Cuba, le clip est à la fois sensuel, discrètement, fort et rempli de symboles (maternité, AK47 le fusil des révolutions...). La marche des femmes à la fin du  clip n'est pas sans me rappeler le mouvement des "Folles de Mai", ces femmes argentines qui tinrent tête à la junte pour retrouver leurs fils.
    Les arrangements musicaux et la production sont également signés Laurent Boutonnat.

    • Paroles et traduction

     

     


    4 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique