• 1985 : la famine en Éthiopie bouleverse le monde et les bands aid apportent leur soutien (We are the World proclame USA for African tandis que Renaud et Chanteurs sans Frontières chantent Éthiopie).

    Jean-Jacques Goldman marche seul tandis qu'Al Corey déambule dans des pièces carrées.

    Et pendant ce temps là, une femme-enfant se déguise en tornade, une tornade qui soufflera pendant 36 semaines sur les hits parades français.

    Les Bêtises - Sabine Paturel

    Trente-sept ans plus tard, en entrant dans la Bulle d'une fidèle du blog, pan !
    Un air éclate dans ma tête, qui tel le sparadrap du capitaine Haddock, va me coller au neurone un bon bout de temps.

    Quand une petite bouille malicieuse s'affiche sur nos fenestrons, il y a déjà un premier effet "sympathie" et puis il y a cette voix acidulée de petite fille qui n'a pas grandi et qui égraine avec malice (et un brin de sadisme) tout ce qu'une femme peut faire pour se venger d'un mec qui l'a plaquée.

    Elle, c'est Sabine Paturel (rien à voir avec l'acteur) qui a quitté son Toulon natal et un père sicilien violent, pour vivre sa passion, la musique.

    Sa chanson, c'est Les Bêtises, catalogue non exhaustif de toutes les petites vacheries mesquines (jusqu'à l'apothéose) mais qui soulagent, qu'on peut faire à un ex.

    Elle fera partie de ces comètes qui traversèrent le ciel des années 80, pour cause de conflit avec son producteur. A Ici Paris ou encore Cstar, elle explique :

    J'avais un producteur pourri, véreux. Il m'a gâché la vie, il m'a pourri la vie. Il m'a volé tout ce qu'il a pu. [...]
    Après le succès de la chanson, ce producteur a été odieux. Il m'agressait sous n'importe quel prétexte, il a été jusqu'à me gifler. Je n'avais que 20 ans, j'ai vécu un cauchemar. Il m'a brisée et a cassé en moi l'envie de continuer à enregistrer des disques

    Il reste cette chanson qui loin d'être un chef d'œuvre incontournable, reste dans la tête et qu'on fredonne un peu honteusement.
    Refusant de souffrir seule, à mon tour de vous la coller dans le crâne !

     


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  • Il vous est certainement arrivé d'être harponné par une chanson ou un clip, entendu ou vu par hasard, non ?

    Dans la production musicale actuelle, je dois avouer que ça m'arrive très très rarement et que même j'aurais tendance à botter en touche.
    Je suis donc certainement passée à côté de choses intéressantes mais bon, me farcir des tubes plus creux qu'un vieux tronc d'arbre, c'est pas mon truc.

    Mais une fois n'est pas coutume, la preuve.

    Amel Bent - Ton nom

    Tandis que je préparais un petit billet pour le blog, en navigant d'un onglet à l'autre, l'image d'un vieux couple a accroché ma rétine.
    Dans le flot de la production actuelle, l'image d'un vieux couple amoureux, c'est rare.

    Je m'arrête sur mon onglet et j'écoute. Je regarde aussi. Et là, séquence big émotion !

    Comment ne pas être ému par la vision de ce couple au quotidien éclairé d'un amour simple qui se fout du temps ?
    Comment ne pas être ému par l'absence qui s'installe en même temps que cette redoutable maladie d'Alzheimer ?

    Ton nom est le troisième single extrait du septième album d'Amel Bent, "Vivante", sorti en octobre 2021.
    La mise en scène sobre d'Akim Laouar laisse la part belle à deux acteurs, parfaits dans leurs rôles : Claudette Walker et Arthur Morel.
    Si le nom de ces deux artistes n'évoque a priori pas grand' chose, leurs visages sont plus connus.

    Claudette Walker, la "mamy rock" de Youtube, est une danseuse, une chanteuse mezzo soprano et actrice (Les Tuche 4, Brice de Nice, La Vénus Noire ou encore la série Profilage). Si à 82 ans elle poursuit sa carrière de danseuse (!), son visage est devenu familier depuis la campagne de spots anti covid.
    Arthur Morel est quant à lui un acteur de pubs mais il a également tourné en Espagne ou dans la série Joséphine Ange Gardien.

    L'évocation de la maladie est toute en suggestions (l'image du polo m'a frappée !) et le clip évite l'écueil du démonstratif outrancier, faisant de ce clip un beau moment émotionnel.

    A propos de sobriété... ç'aurait été bien qu'Amel Bent en fît de même !

    Je regrette certains abus d'effets superfétatoires qui viennent fracasser la magie intimiste de cette chanson !
    Effets de gorge avec reverb, et ces soudains beuglements n'apportent rien à la chanson ! Bien au contraire, ils cassent l'émotion et donnent envie de coller des baffes pour qu'elle la ferme.
    Dommage car la sobriété sied bien à la chanteuse.

    Il n'en reste pas moins que ce clip me serre la gorge...

     


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  • Quitte à passer pour une vieille conne un brin réac qui marmonne entre ce qui lui reste de dents (et dehors) : "C'était quand même mieux d'not'e temps", j'avoue que peu d'artistes actuels éveillent mon intérêt.

    Quant aux néo radio-crochets genre Star Ac', Nouvelle Star ou The Voice, c'est peu dire que je les évite tant j'ai envie de filer des mornifles aux membres des jurys qui, au nom de l'Audimat, n'hésitent pas à jouer les Néron du PAF en se foutant parfois cruellement de certains candidats !

    Rescapé de ma mauvaise foi et de ma mauvaise humeur, Christophe Willem.

    Christophe Willem - PS : je t'aime

    Depuis la Nouvelle Star 2006, l'artiste et l'homme ont fait du chemin, discrètement mais sûrement car outre son talent, Christophe Willem a une personnalité qui lui vaut un vrai capital sympathie auprès du public.
    Sa sincérité aussi est particulièrement rafraîchissante et rassurante dans une profession où le factice règne.

    Une sincérité qui lui a fait reconsidérer son devenir de chanteur, comme il le confie à 7sur7 le 24 avril dernier :

    Je me suis retrouvé dépassé par cette industrie. Ce n’était plus la passion qui parlait, mais les us et coutumes du métier. Je ne veux plus retomber là-dedans

    Heureusement pour nous, il rencontre Slimane sur un tournage des Enfoirés en 2020 et les deux artistes décident de voir si ça pourrait matcher ensemble.

    La réponse est ce single, P.S. Je t'aime, annonciateur d'un prochain album.

    Derrière ce rythme léger se cachent quelques vérités qui pesaient sur le cœur de Christophe Willem qui les confie à sa psy (jouée par l'actrice Sylvie Laguna qui a joué dans Sagan ou encore Maigret).
    La collaboration entre les deux hommes semble aller de soi comme l'a écrit Slimane :

    Il y a des voix pour qui on rêve d'écrire et de composer. Il y a des voix qui vous subliment, des voix qu'on n'oublie pas et qui vous choppent pour la première fois... Quel honneur d'avoir fait ce titre pour l'une d'entre elles.
    Merci pour ta confiance Christophe ! PS: Je t'aime

    Ce n'est pas moi qui dirai le contraire.

     

     


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  • Je reviens de chez Monica-Breizh qui a posté des photos terribles des incendies en Bretagne.

    Je fais partie des tordus qui, face aux situations les plus dramatiques, enfilent un gilet pare-balles de dérision pour ne pas être totalement terrassés par la souffrance à haute vélocité.

    Ce matin, pour combattre l'appréhension devant ce monde en plein bouleversements mon cerveau, qui a la fâcheuse tendance à n'en faire qu'à sa tête - ce qui est le moins pour un cerveau digne de ce nom - m'a envoyé une image de beau gosse et une chanson depuis longtemps oubliée.

    Sacha Distel : L'incendie à Rio

    Rappelez-vous...

    Sacha Distel c'était la beau-gossitude absolue tant pour la collégienne à panty (mon dieu !) que pour la ménagère de toutes les générations !
    Julio Iglesias à côté ? Pfff ! De la "roupette de samsonite" !

    Mais ce n'était pas qu'une belle gueule, c'était aussi un artiste complet.
    Neveu de Ray Ventura, il a baigné dans la musique : compositeur, jazzman, crooner, chanteur de variétés, il avait en plus une classe naturelle même quand il abordait un registre léger.

    De 1962 à 1972 il sera la star incontestée d'un medium en plein essor : la télé fait entrer Sacha Distel dans tous les foyers grâce au Sacha Show (des Carpentier) où il coiffe la casquette d'animateur d'une émission de variétés en direct et avec orchestre. Il est le seul artiste français à avoir sa propre émission régulière.

    Gérard Gustin et Maurice Tézé lui apporte une chanson qui sortira en octobre 1966 et qui fera un hit en 1967. C'est L'Incendie à Rio dont le refrain restera longtemps dans les têtes et sur les lèvres.
    Parmi les pompiers, un certain Enrico Macias :)

    Un hommage souriant aux pompiers mis à rude épreuve.

     

     


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  • En allant faire quelques coucous, je me suis tapées une barre de rire en lisant les folles zaventures de CapT Marinette ! Petite dédicace...

    Ce n'est certes pas très charitable mais bon... déjà, vous vous rappelez encore ce qu'est la gadoue ?
    Ça fait un bail que dans min coin, on en voit plus d'la gadoue !

    Et qui dit "gadoue" (la première qui dit "d'ici !" a un gage !) pense à la plus française des Anglaises, véritable star internationale des 60s et 70s : Petula Clark.

    Petula Clark La Gadoue

     

    Lire la suite...


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  • Au détour d'un zapping frénétique il y a soudain une image qui vous harponne, puis c'est le refrain qui s'accroche à  l'oreille et aux neurones.

    Arrêt sur image. Reprise de lecture. Sourire jusqu'aux deux oreilles.

    Je ne suis vraiment pas fan de Christophe Maé qui me transcende autant qu'un steack de soja et son quinoa mais là, j'accroche.

    Le son afro, le rythme qui fait bouger et le refrain... mais... je connais ces voix ! Ce sont celles d'un duo qui question "ritournelle" nous en avait planter une sacrée il y a quelques années avec son Dimanche à Bamako puisqu'il s'agit d'Amadou et Mariam.
    Mais surtout, il y a les enfants. Ils sont craquants. Ils envoient de la joie, du sourire et de la fraîcheur.

    C'était avant, seulement quelques mois avant que les "usines à trolls" de Concorde/Wagner ne larguent massivement sur l'Afrique des clips ciblant la présence française dans un "hard power" dévastateur et efficace. Depuis, la mainmise russe s'est refermée en une poigne de fer impitoyable, forçant la France à remballer ses petites (et grosses affaires) du continent. Très honnêtement, ça nous pendait au nez depuis belle lurette et ce n'est que le juste prix de notre arrogance.

    Mais en voyant ces mômes, dansant, chantant et respirant la vie, je pense à l'avancée des djihadistes qui se confirme depuis l'implantation de Wagner et qui fait des centaines de morts parmi les troupes maliennes et nigériennes.
    Quel avenir pour ce petit couple endimanché et solennel ?
    Quel prix paieront-ils pour ces quelques minutes de soft power ? Un naufrage en Méditerranée ?

     

     


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